À chaque nouvelle enquête sur le niveau scolaire en France, les médias s'émeuvent, les experts s'expriment, les politiques s'engagent. Le temps passe, les problèmes restent. Car problème il y a, crise même. Masquée par l'élargissement des rangs des diplômés, la baisse du niveau scolaire depuis les années 1980 s'accompagne d'une nette accentuation des inégalités sociales. Face à cette réalité inquiétante, les propositions qui occupent le devant de la scène politique par la grâce des médias et des orientations ministérielles sont de deux ordres. Les unes, prônant le retour à l'école d'antan ou l'école concurrentielle la plus débridée, ignorent superbement les inégalités sociales. Les autres les déplorent, mais s'en tiennent à la consolation des perdants. Face à leurs impasses respectives, il est temps d'envisager une véritable démocratisation de masse de l'accès aux savoirs. A cet égard, les forces politiques de gauche ont un ont un rôle à jouer.